L'EGLISE |
La construction de notre église remonte à 1828. Elle est une
copie de l'époque gothique avec ses fenêtres à linteaux en " lancettes
brisées ", elle a été détruite pendant et après la
Révolution. Antérieurement, était construite sur ce même emplacement la
toute première église dont l'époque de construction remonte au XVe, XVIe
siècle. Cette ancienne église était beaucoup plus vaste et d'une grande
richesse. Sa construction aurait été faite avec les pierres des ruines des
villas gallo-romaines distantes alors d'un kilomètre. |
Pendant la révolution, elle fut saccagée en
partie, le plomb de sa couverture arraché puis sa
toiture a menacé de s'effondrer. Chaque jour des actes de barbarie sont
commis, son intérieur est ruiné malgré la vigilance du garde
champêtre. Le 11 janvier 1827, la toiture du clocher s'effondre sur les
restes de l'ancienne construction qui ne va cesser de recevoir des actes
de vandalisme. Ainsi, une partie des matériaux en tous genres
aurait servi à construire une grange à la ferme d'Egreville. En 1828,
ordonnance du roi Charles X, roi de France et de Navarre, ordonnant la
reconstruction de la chapelle vicariale et demande de composition d'un
conseil de fabrique par l'archevêché de Meaux. Il est en effet question
de réduire la surface de l'église et d'y édifier une chapelle de
construction plus simple. Les travaux furent entreprise par le sieur
Solente, architecte de Melun. La construction se fit à l'aide de
subventions, de dons, de contributions. Le 21 mai 1827, contribution
volontaire des habitants pour aider les travaux. Madame Collin fut une
généreuse donatrice. En 1869, le sieur Biaggi, entrepreneur à
Soignolles en Brie exécute les travaux d'entretien pour la somme de 300
francs accordée sur les amendes de police correctionnelle. Notre église
se trouve donc accolée par son angle nord à son clocher. Sept contreforts
brisent la monotonie de ses murs extérieurs, sa toiture a deux pentes
égales en tuiles plates. Cinq ouvertures permettent de laisser filtrer
la lumière à l'intérieur de l'édifice. Indépendamment de la porte
principale actuelle, côté sud, il existe côté nord une petite porte
permettant l'accès à la sacristie, une autre fut murée, elle se situait à
gauche de l'autel. Le portail est massif mais sans élégance apparente.
Il est en bois de chêne ; un portillon est aménagé dans le vantail de
droite, le fermant par sa serrure datant du XVIIIe siècle. La fermeture de
ce portail est assurée à l'intérieur par un système de ferrure à bascule
très ancien. Le sol est en carreaux hexagonaux, il ne semble pas
renfermer de sépulture. A droite de l'entrée, sont les fonds baptismaux
en marbre noir puis le bénitier, à gauche le confessionnel. Dans le chœur,
l'autel est en bois sculpté, sur le devant de celui-ci, une colombe
déploie ses ailes. Le maître autel est surélevé de trois marches en
bois et une en pierre. Une grande toile représente le Christ attaché à la
croix. Un retable surmonte le maître autel en toute simplicité, deux
colonnes semblent soutenir une partie du fond du chœur, faisant penser à
un baldaquin. Dans le mur de droite, est aménagée une niche, elle a
permis d'y loger la statue de la vierge et l'Enfant Jésus. La statue de la
Vierge mesurait 1,50 m de haut, elle était en marbre blanc du XVIIIe
siècle. Elle a disparu en 1950 pour être remplacée par une petite statue
banale de 0,90 m de hauteur. A la base de cette niche est l'autel de la
Vierge surélevé de deux marches. A sa suite, la chaire en bois de chêne se
trouve également surélevée de quelques marches. Les parois intérieures
des murs sont recouverts de boiseries en chêne avec des linteaux sur une
hauteur de 2,50 m. Logés sur des consoles et de chaque côté de l'autel,
Saint Joseph, à droite, semble veiller sur les fidèles, à gauche, Saint
Germanicus - notre saint patron - tous deux en polychromie datant du XVe
siècle. Les dimensions intérieures sont de 14 m de longueur et de 8 m
de largeur. La hauteur actuelle est de 11 m. Depuis 1952, bien des
éléments représentant une valeur certaine ont disparu. Le Chemin de Croix
aurait servi à compléter les stations dans l'église de Moisenay, un
magnifique pupitre à pied en marbre rose, un tableau en bois sculpté
représentant Saint Germanicus, 4 grands chandeliers du maître autel, 2
autres plus petits sur console ainsi qu'un magnifique crucifix sur pied
ont disparu d'après inventaire des biens d'église du 17 juin
1878. Notre église a té restaurée en 1905 par les soins de la
municipalité de cette époque. Par la suite, quelques personnes dévouées de
la commune et de la Sauvegarde de l'enfance ont eu la satisfaction
d'entretenir ces lieux. En 1965, M. JACQUELOT, maire, et le Conseil
municipal font réaliser quelques travaux de restauration dont une partie
des boiseries puis l'achat de 50 chaises de style " alsacienne " pour le
prix de 675 F. En 199 , M. PIOT, maire et le Conseil municipal font
réaliser, dans le cadre d'un contrat rural la restauration intérieure et
extérieure de l'église (suppression du faux plafond et retour à la voûte
d'origine et installation de vitraux et de deux rosaces). En 2000,
suite à la tempête de décembre 1999, la toiture de l'église a été
entièrement refaite.
|
|
LA CLOCHE |
Les cloches datent de loin : en l'an 640, le pape Séverin
prescrivit l'usage des cloches dans toutes les églises. Elles sonnent
et annoncent la gaieté, mais aussi la tristesse, la libération d'un
peuple, d'un village, mais aussi l'approche de l'ennemi. |
Le bronze n'est pas la seule matière qui rentre dans la composition des
cloches, l'or, l'argent en font très souvent partie. Quand une cloche sort
de son creuset, elle porte presque toujours sa légende d'invocation, son
nom et l'inscription du jour de sa naissance. Certaines portent des
sceaux, des armoiries. Avant que la belle quitte la terre et monte dans
son habitacle, elle reçoit la consécration religieuse, on célèbre son
baptême. Cette cérémonie est fort ancienne, elle est souvent l'unique
occasion d'une grande fête au village. Pendant la Révolution, les
cloches ont cessé de sonner jusqu'à la reprise du culte autorisé par
l'Assemblée Nationale le 21 février 1795 (an III). La cloche de notre
clocher fut posée et bénite en 1662 par Monsieur Pélissier, bachelier en
théologie et P. B. prêtre, curé de Saint-Germain-Laxis et nommée Marie par
dame Picardet, épouse de M. Jacques Auguste de Thou, chevalier, comte de
Melun, le Vidame seigneur de Saint-Germain et de Vanves en partie
conseiller du roi, ordinaire en tous ses conseils ci-devant premier
président et enquêteur de son parlement à Paris et son ambassadeur en
Hollande et par Monsieur Louis Auguste de Thou, leur fils Abbé de Samer
prieur de Saint-Sauveur, chanoine de l'église Notre-Dame de
Paris. |
|
L'HORLOGE
|
C'est en 1865 que, pour la première fois, fut installée une horloge à
deux cadrans au clocher. L'acquisition en avait été faite par le
Conseil Municipal ayant pour maire M. Baulant. Cette horloge fut
repeinte en 1936 par M. Fontaine, peintre à
Blandy-les-Tours. L'entretien du mécanisme est laissé à une personne du
village ainsi que la surveillance de son bon fonctionnement. Pendant
les périodes hivernales où le froid est intense, il arrive que le
mécanisme s'arrête. Notes prises sur l'horloge : Niot, horloger
mécanicien, rue Mandar à Paris et sur le Cadran Nio-Paris, puis celle
gravée sur le bâti en bois de la cloche " M. Baulant, maire m'a fait poser
en 1865, par M. Renault, charron ". Album
photos |
|
LE CLOCHER |
L'ensemble de cet édifice du XIIème siècle a su
garder un bon caractère à travers les siècles. Extérieurement, sa
maçonnerie principale est en grande partie en blocs de grès jointoyés au
mortier de chaux. Sa base est carrée, intérieurement elle mesure 3,30
mètres de côté, ses murs n'ont pas moins de 0,80 mètres d'épaisseurs, 7
contreforts à ressauts, en blocs de grès, semblent lui donner une certaine
noblesse. Sa hauteur sous toiture est de 15,50 mètres, son toit en
ardoise est bien profilé. Il a 4 côtés, à sa base il est de 5,60 mètres et
élancé de 8 mètres se terminant par une croix de 2,50 mètres surmontée de
son coq. |
A la base du clocher, côté Ouest, est
aménagée une petite porte qui lui rend son indépendance par rapport à
l'église. Cette ouverture permettait autrefois d'accéder à l'ancien
cimetière. Sur une hauteur de 12 mètres, notre clocher est de la fin de
l'époque romane (XIIème) les lucarnes se terminent par des linteaux de "
plein cintre ". Sa partie supérieure, sur une hauteur de 3,50 mètres
est une copie de l'époque gothique avec ses lucarnes en " lancette brisée
", un léguer linteau de 3 rangs de blocs de grés, sépare ces 2 styles et
garde jalousement une partie de l'histoire. Avant la révolution, cet
édifice était en mauvais état suite aux années de troubles. Il fut plus ou
moins dépouillé ; Sa construction présentait d'énormes fissures ; il a du
être cerclé de chaînes. En 1824, Monsieur PERRAULT, Maire, entrevit la
nécessité d'effectuer des travaux au risque de voir s'écrouler la bâtisse
sur l'église et son presbytère et tuer des personnes. Le 17 janvier
1827, le faîte du clocher est tombé sur l'église et a entraîné dans sa
chute une partie de la toiture de l'église. En mars 1828, la presque
totalité des habitants ont fait la demande de rétablir l'église et son
clocher et de contribuer aux dépenses. En juillet 1828, Monsieur COLIN,
Maire, sollicite une aide auprès de Madame la Duchesse de Berry, grande
bienfaitrice aurais des monuments religieux. La restauration fut
entreprise par le Sieur Sloente, architecte Melun, la charpente serait
restée d'origine. La cloche fut descendue dans la propriété Perrault,
toute proche. En 1848, consolidation du clocher, recouvert par le Sieur
Ulysse, entrepreneur au village. Le 26 avril 1853, souscription
volontaire auprès des habitants pour réparer les dégâts causés par la
foudre. Depuis cette époque, les municipalités ont été bienveillantes pour
l'état de cet édifice. Intérieurement, l'esprit de sobriété a toujours
été de rigueur, un escalier en bois de chêne permet d'accéder à son 1er
étages qui supporte le mécanisme de l'horloge puis une échelle à fort
rampant nous permet d'accéder à la cloche et sa magnifique
charpente. Malgré les recherches attentives, il n'a pas été possible de
découvrir la moindre inscription intéressante sur le bois de la charpente
ou sur les murs. En 1224, Thibaut II, riche Compte de Brie, régnait sur le
territoire communal et sur sa région, puis Marguerite de Saint
Germain. Ils furent peut-être les bâtisseurs de cet édifice qui servait
surtout à poster les guetteurs. En 1905, d'importantes restaurations
ont été faites à notre clocher et à notre église, des documents nous en
témoignent. |
|
LA SACRISTIE |
La sacristie est contiguë à notre église et à son clocher, une petite
place doit lui être réservée ici. Sa longueur intérieure est de 7,50 m, sa
largeur de 4 m, ses murs sont sobres, de la même architecture et des mêmes
matériaux que l'église. Son toit à une seule pente est couvert en tuile
plates, son sol est recouvert de carreaux hexagonaux, tout comme
l'église. Par rapport à l'autel, sur la droite, une petite porte en
permet l'accès. Au début du siècle, cette porte était à gauche. Dans sa
façade nord, une fenêtre y est aménagée ainsi qu'une petite porte accédant
à une petite cour clôturée de murs des suite de la démolition de l'ancien
presbytère. Ses murs intérieurs sont peints à la chaux, son mobilier
est rustique et comprend notamment 2 placards destinés jadis à ranger les
vêtements sacerdotaux, les cierges et les registres de baptême. Une
table sans valeur apparente, un banc, un cercueil banal en chêne sans
couvercle complètent l'aménagement. Ce cercueil banal servait jadis à
transporter au cimetière les morts impécunieux que l'on enterrait ainsi en
pleine terre. |
|
LES DESSERVANTS DE LA PAROISSE AU XXe SIECLE
Alexandre Adolphe Gilles depuis 1870.
1923 Georges Joson 1938 Edouard Guerre, grand blessé de
la guerre 1914-1918 1946 en octobre le chanoine Maziou, missionnaire,
assisté de l'abbé Guerre fit une visite à chaque famille et durant une
semaine, ramena les paroissiens à la prière le lendemain de la
libération 1953 Le père Latour, l'abbé Bréhamet ont quelquefois
rassemblé les fidèles dans notre église 1954 L'abbé Vignier venant
de Crisenoy 1964 L'abbé Geist venant de Champeaux 1968 L'abbé Lepape
venant de Voisenon 1971 L'abbé Jacques Lésy venant également de
Voisenon puis l'abbé Viertz venant de Vert-Saint-Denis -
Cesson Depuis 1976, notre paroisse est autogérée avec les bons soins de
l'abbé Thierry de Melun Saint Aspais. 1983 L'abbé Manuel Desforges
remplace l'abbé Thierry. |
|
|
|